Vampyria, la cour des ténèbres, Victor Dixen, édition Robert Lafont

Résumé:

En l'an de grâce 1715, le Roy-Soleil s'est transmuté en vampyre pour devenir le Roy des Ténèbres. Depuis, il règne en despote absolu sur la Vampyria.
Trois siècles plus tard, Jeanne est arrachée à sa famille de roturiers et catapultée à l'école formant les jeunes nobles avant leur entrée à la Cour. Entre les intrigues des morts-vivants du palais, les trahisons des autres élèves et les abominations grouillant sous les ors de Versailles, combien de temps Jeanne survivra-t-elle ?

 

 
Mon avis: 

Victor Dixen signe-là le premier tome d'une toute nouvelle saga mettant en scène des vampires (il semblerait que ceux là reviennent petit à petit?).

Encore une fois c'est avec brio qu'il nous fait découvrir un monde totalement soumis au joug de la royauté, reprenant les zones géographiques de l'époque du roi soleil. Entre fiction et réalité, il nous dépeint de manière tellement crédible et fondée cette situation politique que l'on s'y croirait... presque. Car oui son uchronie repose sur l'introduction des vampires dans la haute noblesse.

Que ce soit pour les décors, les personnages où l'histoire en elle-même, cet auteur nous prouve son talent et son imagination sans limite. Parce que ou,i passer du milieu des contes, à celui de la télé-réalité ou conquête de l'espace à l'histoire remodelée à la sauce vampire, on se demande jusqu'où va son imagination.

Bien loin des histoires de vampires à l'eau de rose, ici le climat est sombre, glacial et vraiment flippant. En se plongeant dans la peau de l'heroine Jeanne, on ressent son malaise à chaque nouvelle découverte, sa répugnance face à la société qui l'entoure ou le dégout que lui inspire la royauté vampirique. Cette héroine n'a certainement pas froid aux yeux et fait preuve d'un courage sans limite (on pourrait même peut être parfois s'ennuyer qu'elle relève tous ces défis si facilement) alors qu'elle va de déconvenue en découvertes macabres. Le reste des personnages est également à la hauteur cachant parfois très bien leur jeu et j'aime quand personne n'est soit bon soit mauvais mais une part de chaque.

Pour conclure, ce premier volume annonce une fois encore une trilogie passionnante et novatrice si vous aimez les couloirs d'un palais glacial, en pleine nuit, habités par les pires ennemis possibles.