We are young, Cat Clarke, édition Robert Laffont, Collection R

Résumé:
 Au cours de la soirée qui succède au mariage de la mère d’Evan avec le présentateur de la radio locale, Breakfast Tim, le désormais demi-frère d’Evan, Lewis, est retrouvé inconscient et grièvement blessé. Il est le seul survivant d’un terrible accident de voiture.
Suite à cet évènement, une fureur médiatique éclate et tous les doigts sont sévèrement pointés vers Lewis, un jeune homme très solitaire et qui consomme de la drogue. Tout le monde pense que l’accident est lié à l’addiction de Lewis, mais Evan n’est pas convaincu. Avec l’aide de son père journaliste, Harry, elle décide de découvrir ce qui est vraiment arrivé cette nuit-là.

 (Service presse Robert Laffont)

Mon avis:
Le nouveau roman young-adulte de Cat Clarke, une auteure au talent sans pareil pour les thriller adolescents. Cela fait maintenant très longtemps que j'avais lu cette auteure et le speech de son nouveau roman m'avait donné envie aussi m'y suis consacrée.

La première chose que l'on peut dire c'est que dès le début on retrouve une trame narrative très classique avec cet accident de voiture où trois adolescents perdent la vie et le quatrième est dans le coma. Très rapidement la narratrice va chercher à comprendre et on se doute que la simple explication donné (des ados ayant consommé de la drogue se rendant à une fête) n'est pas exacte mais plutôt celle qui semble arranger tout le monde. En parallèle à cette enquête (non officielle), on comprend très vite que l'histoire personnelle et familiale d'Evan va, un moment donné, être mis en avant.

Pour ce qui est des personnages j'ai eu énormément de mal à m'attacher à Evan. Très peu décrite, le plus souvent comme solitaire et renfermée, on a du mal à la cerner ou se la représenter. Ses émotions sont assez peu présentes ce qui n'aide pas et les rares fois où elles sont décrites cela à du mal à nous toucher. Les autres personnages sont un peu trop stéréotypé à mon gout: Billy, le jeune frère qui semble la plupart du temps avoir cinq/six au lieu des dix annoncés, la mère qui coule son bonheur parfait et n'a l'air de voir la vie qu'en rose, le beau père qui joue un double jeu et Lewis le demi-frère rebelle et ado toxico et renfermé sur lui. En ce qui concerne les amis d'Evan c'est encore pire, ils sont fades ou alors tellement collés à des stéréotypes stigmatisants qu'ils n'apportent vraiment rien à l'histoire.
Le seul qui relève peut être le niveau c'est Harry, le père d'Evans, ancien alcoolique qui tente de faire lumière sur l'accident tout en essayant de se racheter auprès de sa fille avec qui sa relation est quasi brisée. C'est celui qui m'a parut le plus humain, ses faiblesses mais aussi ses petits gestes pour essayer de se rapprocher d'elle.

Pour ce qui est de l'histoire j'avoue que je ne m'attendais pas du tout à ce dénouement et je suis assez mitigée en faite. Je m'attendais bien plus à une explication sordide hautement psychologique avec manipulation et retournement de situation comme c'est d'habitude le cas avec cette auteure. Clairement, ce roman n'est pas comparable aux précédents.
Finalement il y a beaucoup de mise en scène pour peu de chose à l'arrivée ce qui est décevant.
Une lecture décevante pour moi qui m'attendais à beaucoup plus avec  ce roman qui touche malgré tout des thème forts tel les préjugés sur la jeunesse, la manipulation des adultes et de l’information, le suicide, l’homosexualité...