Davy
avait tout pour réussir : une famille soudée, des amis, un
petit ami fou amoureux et un talent inouïe pour la musique.
Cependant,
lorsqu'elle découvre qu'elle est porteuse du gène du tueur, tout
s'effondre. La vie qu'elle a connue jusqu'ici est finie et elle perd
tout ce qu'elle avait. Alors que la radicalisation contre les porteurs
rencontre un succès, Davy voit toutes ses portes se refermer.
Davy
deviendra t-elle une tueuse à cause de son ADN ou à cause de la
société qui le croit ?
Mon
avis : Aux premiers abords, lorsque j'ai découvert ce titre
dans le programme de ma commerciale, j'ai tout de suite pensé qu'il
y avait un air de ressemblance avec Forget Tomorrow (Lumen édition).
Attirée par l'histoire et curieuse, j'étais ravie de le recevoir
pour le lire avant sa sortie.
Dès les
premières pages le rythme s'installe et nous happe doucement ;
rapide et fluide. On se retrouve directement attachée à l’héroïne.
Elle est le stéréotype de la fille parfaite ce qui ne rend que
beaucoup plus dur pour elle ce qui va suivre. Alors qu'elle avait
l'habitude d'être aimée, admirée se retrouver dans sa situation va
complètement la bouleverser.
Alors
qu'elle tente de persuader tout le monde que son ADN ne peut définir
ce qu'elle est, elle doit se rendre à l'évidence que cela sera que
le début de son malheur.
Le
sentiment de perdre pied, de ne plus savoir qui elle est (surtout
dans le deuxième tome), ainsi que les terribles injustices dont elle
est victime nous révolte et ne font que renforcer notre attachement
envers Davy.
Jusqu'où
une société peut aller sous l'emprise de la peur ou de
l'incompréhension ? Les porteurs sont ils vraiment tous
dangereux ou deviendront ils des assassins ? Ce roman aborde
ainsi la notion de l'inné et de l'acquis de manière très
accessible à travers cette histoire. Tout n'est il pas une question
de perception comme le comprend Davy ? Pour elle également les
porteurs sont synonymes de dangers et pourtant, elle en est une
également et elle va découvrir que parmi les porteurs, certains ne
sont peut être pas plus mauvais qu'elle.
Alors que
dans le premier tome, elle essaie de rester elle même malgré tout
ce qui lui arrive, gardant la tête haute quand elle le peut, cela
bascule dans le second tome. Ses espoirs meurent, elle perd espoir
souhaitant juste être libre, elle même terrorisée par ce qu'elle
est devenue. Ce second volume est un peu moins haletant que le
premier mais tout aussi bon du côté psychologique.
Cette
série est débordante d'émotion, bien plus que ce à quoi je
m'attendais. Davy est touchante, notre vision évolue en même temps
que la sienne et l'on s'insurge des injustices dont elle est victime
ainsi que de la privation de droit qui touche les porteurs. Quand la
nature humaine est poussée dans ses retranchements et quand la
différence fait ressortir la cruauté, c'est terrible et pourtant
terriblement bien rendu.
Cette
saga est excellente et se dévore vraiment d'une traite. Je ne
m'attendais pas à ça et je suis aussi surprise que touchée. Je
vous la recommande avec beaucoup d'enthousiasme.