Elle n'avait qu'une mission
assignée depuis son enfance : tuer Bishop , le fils du
président et l’époux qu'on lui a imposé. Elle devait le tuer,
elle en est tombée amoureuse. Son refus de l'éliminer lui a coûté
son exil au-delà des frontières de Westfall.
Abandonnée, blessée et seule
elle va devoir choisir : se laisser aller à son terrible
chagrin ou faire barrière à son ancienne vie et survivre ?
Le deuxième et dernière tome
tant attendu qui reprend les aventures de Bishop et Ivy et de leur
histoire d'amour perdue.
Mon avis : J'attends ce
deuxième volume depuis que j'ai lu la dernière ligne du premier
volume. L'histoire se terminait si abruptement et me laissant sans
voix que les mois passaient mais je voulais savoir la suite. Et ce
qui est bien c'est que l'histoire reprend exactement là où elle
s'était arrêtée quelques mois auparavant.
De l'autre côté de la
barrière Ivy va vite se rendre que Bishop n'avait pas tort quand il lui
disait qu'il serait très difficile de survivre. Essayant de refouler
ses souvenirs autant que sa peine, elle doit s'efforcer de penser au
principal : se nourrir. Elle espère à chaque instant
rencontrer d'autres humains. Ses espoirs ne resteront pas vains et
l'on fait la connaissance de nouveaux personnages. Alors que dans le
premier tome, l'histoire se concentre principalement sur Ivy et
Bishop, ici les personnages secondaires ont réellement leur place.
Ils sont attachants et donnent une nouvelle douceur à cette
histoire. Ils vont également servir à l'évolution des deux
personnages principaux que l'on voit peu à peu changer. Leur amour
peut il survivre à tout ?
La construction du personnage
d'Ivy se faisait progressivement au cours du premier tome et on la
voyait basculer doucement dans le doute. Sa vie avait été façonnée
de telle façon que se questionner n'était pas permis. Mais
maintenant que sa famille lui a ouvertement tourné le dos et qu'elle
doit survivre, parviendra t-elle à se découvrir elle même ?
Ce deuxième tome se divise en deux parties : la première
partie nous retrouvons Ivy, blessée, seule, en proie au doute et à
la peur. La jeune fille n'avait pas été préparée pour une vie
aussi rude et ce côté enfant choyée lui sera d'un immense
inconfort dans le début du roman. On la voit hésiter, se perdre,
parfois même renoncer mais à aucun moment elle n'est maîtresse des
événements, ce qui est par moment un peu énervant. Par la suite
cependant on assiste à un revirement de situation quand elle
comprend qu'elle ne peut pas simplement tourner le dos à sa vie
passée et à sa famille car cela fait partie de ce qu'elle est. À
ce moment, ses décisions sont alors enfin prises même si elles paraissent insensées. Je ne peux pas tellement en dire plus sans
vous dévoiler certains rebondissement et cela serait dommage.
Enfin, ce qui m'a plu dans
cette saga c'est que pour une fois, la fin du monde n'est pas le
sujet principal du roman. Le cadre sert admirablement bien l'histoire
mais cela n'est pas le but de l'auteure. En effet l'histoire se
consacre intégralement sur les personnages. Que ce soit sur leur
construction d'eux même, leur interactions, ils sont l'essence même
de ce roman. Si le mariage de Bishop et Ivy est si important c'est
qu'il démontre que l'on choisi d'être la personne que l'on est pas en
fonction de son patrimoine génétique (sa famille), pas par ses
idéologies dictées mais par ses choix propres. Pourtant simple
voire parfois même très adolescentes cette histoire d'amour a su me
toucher.
J'avoue que je suis déçue de
voir la saga s’arrêter si vite mais c'est une fin digne du talent
que l'auteure a su communiquer à travers ces deux romans.
Un immense merci à Emily et aux éditions Lumen pour cette saga vraiment marquante.