The Revolution of Ivy, Amy Engel, édition Lumen

Elle n'avait qu'une mission assignée depuis son enfance : tuer Bishop , le fils du président et l’époux qu'on lui a imposé. Elle devait le tuer, elle en est tombée amoureuse. Son refus de l'éliminer lui a coûté son exil au-delà des frontières de Westfall.
Abandonnée, blessée et seule elle va devoir choisir : se laisser aller à son terrible chagrin ou faire barrière à son ancienne vie et survivre ?

Le deuxième et dernière tome tant attendu qui reprend les aventures de Bishop et Ivy et de leur histoire d'amour perdue.


Mon avis : J'attends ce deuxième volume depuis que j'ai lu la dernière ligne du premier volume. L'histoire se terminait si abruptement et me laissant sans voix que les mois passaient mais je voulais savoir la suite. Et ce qui est bien c'est que l'histoire reprend exactement là où elle s'était arrêtée quelques mois auparavant.

De l'autre côté de la barrière Ivy va vite se rendre que Bishop n'avait pas tort quand il lui disait qu'il serait très difficile de survivre. Essayant de refouler ses souvenirs autant que sa peine, elle doit s'efforcer de penser au principal : se nourrir. Elle espère à chaque instant rencontrer d'autres humains. Ses espoirs ne resteront pas vains et l'on fait la connaissance de nouveaux personnages. Alors que dans le premier tome, l'histoire se concentre principalement sur Ivy et Bishop, ici les personnages secondaires ont réellement leur place. Ils sont attachants et donnent une nouvelle douceur à cette histoire. Ils vont également servir à l'évolution des deux personnages principaux que l'on voit peu à peu changer. Leur amour peut il survivre à tout ?

La construction du personnage d'Ivy se faisait progressivement au cours du premier tome et on la voyait basculer doucement dans le doute. Sa vie avait été façonnée de telle façon que se questionner n'était pas permis. Mais maintenant que sa famille lui a ouvertement tourné le dos et qu'elle doit survivre, parviendra t-elle à se découvrir elle même ? Ce deuxième tome se divise en deux parties : la première partie nous retrouvons Ivy, blessée, seule, en proie au doute et à la peur. La jeune fille n'avait pas été préparée pour une vie aussi rude et ce côté enfant choyée lui sera d'un immense inconfort dans le début du roman. On la voit hésiter, se perdre, parfois même renoncer mais à aucun moment elle n'est maîtresse des événements, ce qui est par moment un peu énervant. Par la suite cependant on assiste à un revirement de situation quand elle comprend qu'elle ne peut pas simplement tourner le dos à sa vie passée et à sa famille car cela fait partie de ce qu'elle est. À ce moment, ses décisions sont alors enfin prises même si elles paraissent insensées. Je ne peux pas tellement en dire plus sans vous dévoiler certains rebondissement et cela serait dommage.

Enfin, ce qui m'a plu dans cette saga c'est que pour une fois, la fin du monde n'est pas le sujet principal du roman. Le cadre sert admirablement bien l'histoire mais cela n'est pas le but de l'auteure. En effet l'histoire se consacre intégralement sur les personnages. Que ce soit sur leur construction d'eux même, leur interactions, ils sont l'essence même de ce roman. Si le mariage de Bishop et Ivy est si important c'est qu'il démontre que l'on choisi d'être la personne que l'on est pas en fonction de son patrimoine génétique (sa famille), pas par ses idéologies dictées mais par ses choix propres. Pourtant simple voire parfois même très adolescentes cette histoire d'amour a su me toucher.
J'avoue que je suis déçue de voir la saga s’arrêter si vite mais c'est une fin digne du talent que l'auteure a su communiquer à travers ces deux romans.


Un immense merci à Emily et aux éditions Lumen pour cette saga vraiment marquante.