Massoumeh a seize lorsque ses
frères remarquent son idylle, tout à fait innocente, avec Saïd.
Mais cela suffit a heurté l'honneur familial. Battue, puis mariée
de force à un homme qu'elle ne connaît pas. Alors que son seul rêve
est de poursuivre ses études, elle doit se soumettre à l'autorité
de son mari. Révolutionnaire dans l'âme, celui-ci n'est pas aussi
dur que ce qu'elle l'imaginait.
Sur un fond de révolution et de
guerre Irak/Iran, Massoumeh, femme puis mère,affronte la vie et ses
épisodes douloureux de son mieux
Longtemps interdit en Iran, ce
livre est un énorme succès partout dans le monde. Un regard sur les
traditions, la culture et la religion qui joue un rôle très
limiteur pour les femmes.
Mon avis : Je n'ai pas
l'habitude de lire ce genre de roman et ce n'est pas ce que je
préfère et pourtant j'ai lu ce roman du début à la fin avec
intérêt.
Dans une société sur le point
d'être fondamentalement bouleversée, on assiste à la condition des
femmes des plus attristantes. Soumise à l'autorité de son père et
de ses frères, Massoumeh assiste bien malgré elle à son départ
pour aller s'installer dans la maison de son époux. La vie est très
loin de lui être facile et chaque épreuve est un nouveau coup de
couteaux porté à son optimisme. A chaque période heureuse de son
existence, un nouveau drame pointe son nez.
Hormis l'histoire de cette
jeune femme d'un courage exemplaire, on assiste à l'avènement d'un
nouveau régime en Iran, non obtenu sans violence. Et après cet
épisode c'est la guerre contre l'Irak qui débute. Un régime
complètement bouleversé qui voit ses lois dictées de plus en plus
sévèrement. Les traditions sont présentes dans ce récit et l'on
assiste, impuissant à la position accablante des femmes, démunies
de toutes libertés. Victime de l'autorité de leur famille puis de
leur mari, elles ne sont vues que comme un objet vil et menaçant pour
l'honneur de tous.
C'est un roman bouleversant
qu'on suit jusqu'au bout. Nous n'avons qu'une envie, que Massoumeh
connaisse enfin un peu le bonheur. C'est peut-être le seul petit
bémol que j’admets. Cette pauvre femme en bave toute sa vie alors
on espère qu'à la fin elle saura se détacher des a priori de la
société et qu'elle aura su inculquer les valeurs qui lui sont
propres à ses enfants. Eh non ! Elle doit même renoncer à son
propre bonheur pour ceux qu'elle aime.