Max, ou Konrad de son prénom
officiel, est le premier enfant né représentant la jeunesse idéale
du Reich . Alors que Hitler instaure le nazisme en Allemagne le
programme Lebensborn est mis en place. Des couples sont sélectionnés
minutieusement afin de donner naissance à de parfaits représentants
de la race aryenne.
Baptisé par le Furher en
personne, ce jeune garçon veut être le modèle parfait du jeune
nazi, porteur d'avenir.
Cela faisait longtemps que
j'avais repéré ce livre à la librairie, sa couverture
m'interpellait. Connaissant vaguement le sujet, je me disais toujours
qu'il fallait que je le lise.
Ce qui me l'a fait acheter ?
Voir ma collègue le défendre auprès de clients. Elle m'a convaincu
de l'acheter de suite. C'est ce que j'ai fait, je le commençais le
soir même.
Mon avis : D'accord, ce
roman est un phénomène à lui tout seul. Grave, brut, dur et
pourtant terriblement réel. Basé sur des recherches poussées, il
s'agit là d'une vision tout à fait différente de la seconde guerre
mondiale qui est proposée à un jeune public (à partir de 15 ans
tout de même).
L'histoire commence de manière
inhabituelle puisque c'est un fœtus sur le point de naître qui nous
raconte l'histoire. Tout le récit est à la première personne et vu
à travers les yeux d'un enfant.
Bien que très jeune, il a une
vision très adulte et quasi militaire des choses. Son embrigadement
va au-delà de l’acquisition puisque c'est inné chez lui. C'est
par ce fait que le récit est d'une brutalité souvent dérangeante.
Le stéréotype est souvent de
rigueur que ce soit pour le soldat SS idéalisé par l'enfant ou le
juif stigmatisé dans les écoles nazies. La brutalité de la guerre
est presque amoindrie face aux réactions ou aux actions de cet
enfant qui innocent va courir à la perte de plusieurs personnes.
Le ton change un peu lors d'une
rencontre avec un camarade qui va bouleverser ses convictions. Je
n'en dis pas plus pour vous laisser découvrir ce roman aux
dimensions aussi bien historiques qu'humaines.
Pour résumer ce fut une très
belle découverte pour moi et je remercie encore une fois m'a
collègue pour m'avoir convaincu ; son argumentaire était à la
hauteur du récit.
Une histoire choquante par
moment mais qui donne tout son poids au programme Lebensborn, ainsi
que l'endoctrinement des jeunes sous le régime nazi.